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Pourquoi les tests respiratoires sont plus reproductibles que les tests lactate

  • Writer: PAIRFS
    PAIRFS
  • 4 days ago
  • 3 min read

Dans l’analyse de la performance, deux grandes approches existent pour déterminer les zones physiologiques :

1️⃣ la mesure du lactate sanguin,

2️⃣ l’analyse ventilatoire, via les seuils VT1 et VT2.


Les deux peuvent être utiles.Mais lorsqu’on parle de reproductibilité — c’est-à-dire la capacité d’un test à produire le même résultat dans les mêmes conditions — la recherche scientifique est formelle :


👉 les tests respiratoires sont nettement plus fiables que les tests lactate.

Voici pourquoi.



1. Le lactate est extrêmement sensible aux conditions externes


Le lactate sanguin varie fortement selon :

  • le repas pris avant le test,

  • la caféine,

  • la météo,

  • l’hydratation,

  • la qualité de la goutte capillaire,

  • le stress ou le manque de sommeil,

  • le type d’échauffement,

  • la durée des paliers du test.


Deux tests réalisés à 48 h d’intervalle peuvent donner des seuils lactiques totalement différents, même chez un athlète bien entraîné.


➡️ Résultat : la variabilité des tests lactate est élevée.


2. La respiration reflète directement la physiologie interne


Les seuils ventilatoires (VT1 et VT2) sont basés sur l’analyse :

  • de la ventilation minute,

  • de la fréquence respiratoire,

  • de la dynamique du CO₂,

  • de la compensation ventilatoire.


Ces mécanismes sont automatiquement régulés par le cerveau et répondent directement :

  • à la production de CO₂,

  • à l’acidose,

  • aux besoins métaboliques instantanés.


Contrairement au lactate, ils ne dépendent pas :

  • du repas,

  • de la technique de prélèvement,

  • de l’hydratation,

  • de la température.


👉 Résultat : les seuils ventilatoires sont stables, même lorsque les conditions externes varient.


3. La recherche montre une reproductibilité très élevée des seuils ventilatoires


Dans les études menées sur coureurs et cyclistes :

  • VT1 et VT2 affichent des coefficients de corrélation intra-athlète entre 0.90 et 0.98.

  • La puissance au VT2 varie très peu d'un test à l'autre.

  • La reproductibilité dépasse largement celle du lactate ou même de la VO₂max.


Le lactate, lui, montre :

  • une variabilité inter-tests beaucoup plus élevée,

  • un seuil parfois décalé de 10 à 20 % entre deux mesures.



4. Même en laboratoire, les tests lactate peuvent être incohérents


Les sources d’erreurs courantes :

  • contamination de la goutte par la sueur,

  • mauvaise calibration de l’analyseur,

  • prélèvement trop tôt ou trop tard dans le palier,

  • différences entre doigts,

  • lactate qui “met du temps à monter” → fausse lecture.


Même des spécialistes peuvent obtenir :→ des seuils différents selon la méthode utilisée(lactate steady state, 4 mmol, Dmax…).


👉 C’est un test qui demande une expertise élevée, ce qui augmente la variabilité.


5. Les tests respiratoires détectent des transitions physiologiques réelles


Lactate = mesure indirecte d’un phénomène (l’acidose).

Respiration = mesure directe de la réponse physiologique à cette acidose.

VT1 → première hausse ventilatoire

VT2 → point de compensation ventilatoire

Ces transitions sont visibles, stables et reproductibles.


Avec un capteur comme ZoneX, elles deviennent :

  • mesurables en extérieur,

  • détectées automatiquement,

  • comparables d’une séance à l’autre,

  • sans prélèvement ni masque.


👉 Ce n’est plus un test occasionnel :c’est un suivi continu.


6. Pourquoi cela change tout pour l’entraînement


Grâce à une reproductibilité supérieure :

  • vous pouvez suivre votre progression de façon plus précise,

  • détecter les jours de fatigue ou de sur-charge,

  • ajuster vos zones automatiquement,

  • comparer vos séances sur des semaines ou des mois.


C’est la base d’un entraînement moderne, personnalisé et fiable.



Références scientifiques

  1. Pallarés J.G. et al. (2016). Validity and Reliability of Ventilatory and Blood Lactate Thresholds in Well-Trained Cyclists. PLoS ONE.https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0163389

  2. Cerezuela-Espejo V. et al. (2018). The Relationship Between Lactate and Ventilatory Thresholds in Runners. Front Physiol.https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fphys.2018.01320/full

  3. Weston S., Gabbett T. (2001). Reproducibility of Ventilation Thresholds in Trained Cyclists. Int J Sports Med.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11702922/

  4. Gaskill S.E. et al. (2001). Validity and reliability of combining three methods to determine ventilatory threshold. MSSE.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11689733/

  5. Amann M. (2012). Pulmonary system limitations to endurance performance. J Appl Physiol.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22125308/

  6. Poole D.C., Jones A.M. (2021). Oxygen Uptake Kinetics and Limitations to VO₂max. Compr Physiol.https://doi.org/10.1002/cphy.c200006

 
 
 
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