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Comprendre les seuils ventilatoires : la base pour optimiser son entraînement

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Pourquoi parler de seuils ventilatoires ?


La plupart des sportifs s’entraînent en utilisant des zones d’entraînement. Ces zones sont directement liées à votre physiologie et à la manière dont vous produisez de l’énergie : aérobie lipidique, aérobie glucidique ou anaérobie.Cette physiologie peut être évaluée de deux manières : en mesurant le lactate sanguin ou en analysant votre respiration, qui reflète en temps réel l’équilibre entre ces filières énergétiques.


C’est exactement ce que révèlent les seuils ventilatoires, deux marqueurs fondamentaux qui délimitent ces changements métaboliques et permettent de définir vos vraies zones d’entraînement physiologiques.



1. Qu’est-ce qu’un seuil ventilatoire ?


Lors d’un exercice progressif, votre respiration ne suit pas une courbe linéaire. À deux moments précis, votre organisme modifie sa manière de produire l’énergie : ce sont les seuils ventilatoires.


🔹 Seuil ventilatoire 1 (VT1)

Il correspond au moment où :

  • la respiration commence à s'accélérer

  • le corps augmente l’utilisation des glucides

  • l'oxydation des graisses devient moins dominante

C’est la frontière entre endurance fondamentale et endurance active. Les sportifs appellent souvent cette zone Zone 2.

En dessous de VT1 :💠 vous êtes en pure endurance aérobie💠 vous brûlez majoritairement des lipides💠 vous pouvez tenir longtemps


🔹 Seuil ventilatoire 2 (VT2)

C’est le point où :

  • la ventilation augmente très fortement

  • le CO₂ produit explose

  • l’acidose commence à apparaître

  • la parole devient quasi impossible

C’est le seuil proche de la puissance critique / FTP, ou de la zone dite “seuil”.


Au-dessus de VT2 :🔥 l’effort devient très coûteux🔥 la durée de maintien chute drastiquement🔥 on bascule dans les intensités anaérobies


Pourquoi les seuils ventilatoires sont plus fiables que la fréquence cardiaque ou les tests terrain ?


Les zones d’entraînement sont souvent définies à partir de la fréquence cardiaque maximale, de pourcentages de FC, ou via des tests terrain comme le FTP (Coggan) ou le Valmaval/Vameval. Ces méthodes sont simples, mais elles ne mesurent pas la physiologie réelle.


🔹 Limites de la fréquence cardiaque

La FC varie fortement avec la fatigue, la chaleur, le stress, l’hydratation ou la dérive cardiaque.Deux séances identiques peuvent donner des valeurs très différentes, sans que le métabolisme change réellement.Surtout, la FC ne dit pas si vous êtes en filière lipidique ou glucidique.


🔹 Limites des tests terrain

La FTP, la vitesse ou la performance mesurent ce que vous êtes capable de produire, pas comment votre organisme crée cette énergie.Deux athlètes avec la même FTP peuvent avoir des seuils physiologiques totalement différents.


🔹 L’avantage des seuils ventilatoires

La respiration reflète directement :

  • les substrats utilisés,

  • la production de CO₂,

  • l’équilibre acide-base.

Elle montre précisément quand le corps change de filière énergétique (VT1 / VT2).C’est pourquoi les seuils ventilatoires sont les marqueurs les plus fiables pour définir des zones d’entraînement vraiment individualisées.


3. Comment connaître ses seuils ventilatoires ?


Jusqu’à récemment, il fallait aller en laboratoire faire un test VO₂ avec masque, ergocycle et analyseurs de gaz. C’était précis, mais limité à un public restreint.

Aujourd’hui, il existe des solutions de terrain capables d’analyser la respiration sans protocole complexe, directement sur vos sorties d’entraînement.

Cela permet de :

  • mesurer ses seuils régulièrement

  • suivre leur évolution

  • ajuster ses zones au plus près de votre physiologie

  • construire un entraînement beaucoup plus efficace


4. Comment exploiter les seuils pour s’entraîner intelligemment ?


🔹 En-dessous de VT1 → Zone d’endurance fondamentale

Objectifs :

  • améliorer l’efficacité aérobie

  • développer le transport d’oxygène

  • optimiser la combustion des graisses

Utilisation : sorties longues, récupération active.


🔹 Entre VT1 et VT2 → Endurance active / tempo

Objectifs :

  • habituer le corps à consommer plus de glucides

  • améliorer la tolérance au lactate léger

  • préparer les efforts soutenus

Utilisation : tempo, sorties de rythme, pacing pour cyclosportives vallonnées.


🔹 Au-dessus de VT2 → Seuil / haute intensité

Objectifs :

  • augmenter la puissance maximale lactique

  • améliorer la tolérance à l’acidose

  • développer les intensités décisives

Utilisation : fractionné, intervalles courts, bloc de seuil.


5. Pourquoi c’est indispensable pour progresser ?


Parce que vous pouvez vous tromper de zone sans le savoir.

Exemples fréquents :

  • croire être en endurance… mais être au-dessus de VT1

  • faire son “seuil” trop bas ou trop haut

  • mal calibrer un pacing sur une course

  • gaspiller trop tôt ses réserves glucidiques

Avec les seuils ventilatoires correctement identifiés, vous pouvez :

  • vous entraîner au bon endroit

  • éviter le surentraînement

  • maximiser votre progression

  • améliorer votre économie à l’effort

👉 C’est la manière la plus scientifique et individualisée de structurer un plan d’entraînement.


6. Comment ZoneX s’inscrit dans cette logique ?


La mesure précise des seuils ventilatoires repose sur l’analyse de la respiration. ZoneX, développé par PAIRFS, a été conçu pour :

  • mesurer la ventilation, le CO₂ et l’équilibre respiratoire

  • détecter automatiquement les deux seuils ventilatoires

  • fonctionner sans calibration

  • être utilisé en terrain libre (vélo, course, home trainer)

  • afficher les zones d’entraînement en quelques minutes

Cela rend accessible à tous une approche scientifique, jusque-là réservée aux laboratoires.



En résumé

Les seuils ventilatoires permettent de :

  • comprendre l’évolution du métabolisme

  • orienter correctement les intensités

  • construire un entraînement intelligent

  • améliorer votre performance tout en réduisant la fatigue inutile

👉 Si vous souhaitez connaître vos véritables zones physiologiques, l’analyse respiratoire est la méthode la plus fiable.


Plus d'infos:

  • The Relationship Between Lactate and Ventilatory Thresholds in Runners (Cerezuela-Espejo et al., 2018). Frontiers

  • Estimation of Ventilatory Thresholds During Exercise Using Respiratory Wearable Sensors (Contreras-Briceño et al., 2024) . Nature

  • Differences in the ventilatory thresholds in treadmill and ramp tests (Benítez-Muñoz et al., 2025). SpringerLink+1

  • Seuils lactiques et ventilatoires : les comprendre (Endur-Activ). Endur'activ

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