Pourquoi la zone 2 ne fonctionne pas si votre VT1 est mal identifié
- PAIRFS

- il y a 3 jours
- 3 min de lecture
La zone 2 est devenue un incontournable de l’entraînement d’endurance. On la présente comme la zone de l’endurance fondamentale, du développement mitochondrial et du travail “facile mais utile”.Mais en réalité, la zone 2 n’a de sens que si votre VT1 est correctement identifié.
Si votre VT1 est mal placé — trop haut ou trop bas — alors toute votre zone 2 devient fausse : intensité inadéquate, adaptations amoindries, fatigue inutile… et progrès stagnants.
Voici pourquoi.
1. La zone 2 vient du VT1, pas d’une valeur magique de puissance ou de fréquence cardiaque
Beaucoup définissent la zone 2 en % de FTP, % de VO₂max ou % de fréquence cardiaque. Pourtant, le vrai repère physiologique de la zone 2, c’est le seuil ventilatoire 1 (VT1).
VT1 = première rupture ventilatoire → le moment où votre ventilation commence à augmenter pour éliminer le CO₂ supplémentaire produit par le métabolisme glucidique.
👉 La zone 2 est simplement la zone autour et juste en-dessous de VT1.
Si VT1 est mal identifié → la zone 2 perd tout sens physiologique.
2. Si votre VT1 est placé trop haut, vous ne faites plus de zone 2
C’est le piège le plus fréquent :
💥 beaucoup d’athlètes travaillent trop proche de VT2 en pensant être en zone 2.
Conséquences :
vous basculez trop tôt dans le métabolisme glucidique,
la ventilation dérive rapidement,
la fréquence cardiaque grimpe,
la séance devient une “zone grise” fatigante et peu productive.
👉 Résultat : vous ne développez pas la base aérobie que la zone 2 est censée renforcer.
3. Si votre VT1 est placé trop bas, vos séances deviennent trop faciles
Moins fréquent, mais tout aussi problématique.
Si votre zone 2 est sur-évaluée vers le bas :
les adaptations mitochondriales sont plus lentes,
votre système aérobie est sous-sollicité,
vous manquez l’intensité minimale nécessaire pour progresser.
👉 Vous accumulez des heures inutiles, avec un rendement physiologique faible.
4. Le problème des méthodes classiques (FC, FTP, RPE)
La fréquence cardiaque fluctue selon :
la chaleur,
le stress,
la fatigue,
la déshydratation.
La puissance ou le pace ne reflètent pas la charge interne, seulement l’effort mécanique.
Résultat :
🔥 vous croyez être en zone 2… mais physiologiquement, vous êtes au-dessus ou en-dessous.
5. Pourquoi la respiration donne un VT1 précis (et reproductible)
Les études montrent que :
les seuils ventilatoires sont très reproductibles (r > 0,90),
la ventilation réagit immédiatement aux transitions métaboliques,
VT1 est un excellent indicateur du basculement glucides/lipides.
Contrairement au lactate, aucune prise de sang, aucun protocole strict. La respiration traduit la physiologie en direct.
Avec ZoneX, VT1 se détecte :
✔ automatiquement,
✔ en intérieur comme en extérieur,
✔ sur n’importe quel type de séance.
6. En résumé : la zone 2 n’existe que si VT1 est juste
Pour qu’une séance Zone 2 apporte réellement :
adaptation mitochondriale,
meilleure combustion des graisses,
progression du métabolisme aérobie,
stabilité ventilatoire,
il faut que le VT1 soit mesuré précisément, et non estimé via des formules approximatives.
👉 Une zone 2 basée sur un VT1 mal identifié = une zone 2 qui… n’en est pas une.
Allez plus loin
Anselmi F. et al. (2021). The importance of ventilatory thresholds to define aerobic exercise intensity domains. PMC.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8456830/ PMC
Esteve-Lanao J., Foster C., Seiler S., Lucía A. (2007). Impact of training intensity distribution on performance in endurance athletes. J Strength Cond Res.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17685689/ PubMed
Stöggl T.L., & Berglund B. (2015). The training intensity distribution among well-trained and elite endurance athletes. PMC.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4621419/ PMC
Sitko S. et al. (2025). What Is “Zone 2 Training”?: Experts’ Viewpoint on Intensity Distribution and Physiological Foundations. International Journal of Sports Physiology and Performance.(à paraître mais déjà référencé) Human Kinetics Journals
Serna-Martínez M. et al. (2024). Oxygen Consumption, Ventilatory Thresholds, and Work Areas according to Ventilatory Thresholds. MDPI.https://www.mdpi.com/2411-5142/9/3/171 mdpi.com



Commentaires