Altitude & respiration : comment VT1 et VT2 évoluent en montagne (et comment adapter son entraînement)
- PAIRFS

- il y a 7 jours
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Dernière mise à jour : il y a 5 jours
L’altitude modifie profondément la façon dont le corps produit de l’énergie.Moins d’oxygène, plus de ventilation, fatigue plus rapide : c’est un environnement où la respiration devient un indicateur central pour comprendre votre physiologie.
Et ce changement se reflète directement dans vos seuils ventilatoires (VT1 & VT2), qui ne se comportent pas du tout comme au niveau de la mer.
1. Pourquoi l’altitude change votre respiration
À partir de 1 500–2 000 m d’altitude, la pression d’oxygène diminue.Résultat : votre corps doit ventiler davantage pour compenser.
Cette hyperventilation entraîne :
une baisse du CO₂ (effet alcalose respiratoire)
une augmentation du travail ventilatoire
une accélération de la fréquence respiratoire
une perception d’effort plus élevée
👉 La respiration devient plus coûteuse, plus instable, et moins efficace.
2. Comment VT1 change en altitude
🔻 VT1 baisse presque toujours en altitude
Pourquoi ?
le corps bascule plus tôt vers un métabolisme glucidique
la ventilation s’accélère plus rapidement
la capacité à rester dans une zone aérobie “facile” diminue
Concrètement :
Au niveau de la mer, votre VT1 peut être à 200 W / 5:00/km. À 2 000 m, il peut descendre à 170–180 W / 5:20/km.
👉 Faire de la “Zone 2” en altitude est plus difficile qu’on le pense.
Beaucoup de sportifs croient rester en endurance… alors qu’ils dérivent au-dessus de VT1.
3. Comment VT2 évolue en altitude
🔻 VT2 baisse encore plus fortement que VT1
Raison principale :La capacité à tamponner l’acidose diminue en altitude.
De plus :
CO₂ expulsé plus difficilement
acidité plus élevée
ventilation très coûteuse
VO₂max réduite
Résultat :
👉 L’intensité que vous pouvez tenir au seuil diminue nettement.
Exemple :
VT2 à 260 W en plaine → 225–235 W à 2 000 m.
4. Pourquoi la fréquence cardiaque ne suffit plus pour s’entraîner en altitude
La FC en altitude est trompeuse :
elle augmente au repos, au réveil, même sans fatigue
elle dérive plus vite
elle ne reflète pas les changements métaboliques liés au manque d’oxygène
Vous pouvez très bien être sous votre FC habituelle de Zone 2,mais déjà au-dessus de VT1 en termes de respiration.
👉 La respiration devient le seul indicateur vraiment fiable.
5. Comment s’entraîner intelligemment en altitude grâce à VT1/VT2
🔹 En-dessous de VT1 : endurance fondamentale “réelle”
Objectifs :
améliorer l’efficacité ventilatoire
éviter d’épuiser les réserves glucidiques
faciliter l’acclimatation
Très utile pour :
sorties longues
footing faciles
séances de récupération
🔹 Entre VT1 et VT2 : endurance active contrôlée
À utiliser prudemment :→ c’est souvent plus coûteux qu’en plaine.
Objectifs :
habituer le corps à un léger déficit d’oxygène
développer la tolérance ventilatoire
simuler une intensité compétition en altitude
🔹 Au-dessus de VT2 : haute intensité… en faible quantité
À garder pour :
intervalles courts
exercices techniques
travail de puissance
L’excès d’intensité en altitude = fatigue rapide + récupération plus lente.
6. Comment ZoneX facilite l’entraînement en altitude
Avec un capteur respiratoire comme ZoneX, vous pouvez :
mesurer vos nouveaux VT1/VT2 en montagne
suivre en direct votre ventilation
ajuster vos intensités selon l’altitude réelle
éviter la dérive ventilatoire inutile
individualiser totalement votre Zone 2
protéger votre métabolisme de la surcharge
👉 L’altitude change vos seuils,
👉 ZoneX vous permet de les mesurer…
👉 et donc de vous entraîner juste.
Conclusion
L’altitude n’est pas seulement une question d’air plus “fin” :c’est une modification profonde de la physiologie.
Grâce à la respiration et aux seuils ventilatoires, vous pouvez :
éviter les erreurs de pacing
calibrer vos vraies zones d’endurance
mieux gérer votre fatigue
optimiser votre progression
tirer le maximum d’un stage ou d’un séjour en montagne
👉 L’altitude déstabilise votre métabolisme.
👉 La respiration vous aide à le comprendre et à mieux vous entraîner.



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