Trail & respiration : comment gérer votre ventilation en montée, en descente et en terrain technique
- PAIRFS

- il y a 6 jours
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Dernière mise à jour : il y a 5 jours
En trail, l’allure n’est pas un repère fiable : un même effort peut varier du simple au triple selon la pente, le sol, l’altitude ou la technicité.Mais il existe un indicateur interne qui, lui, reste précis partout : la respiration.
La manière dont vous ventilez révèle en temps réel :
votre filière énergétique,
votre niveau de fatigue,
votre placement par rapport à VT1 et VT2,
votre capacité à soutenir l’effort.
C’est pourquoi la respiration est l’outil le plus fiable pour gérer un trail, du court au long.
1. Pourquoi l’allure ne fonctionne pas en trail
Contrairement à la route :
une montée à 10 % peut doubler votre coût énergétique,
un sentier technique peut diviser l’allure par 2 sans changer d’intensité,
une descente rapide peut faire monter la ventilation sans augmenter la vitesse,
le cardio met du temps à réagir (souvent trop tard).
👉 La respiration, elle, réagit instantanément au stress métabolique.
Elle est donc parfaite pour guider l’effort.
2. Comment utiliser la respiration en montée
La montée est le moment où les erreurs d’intensité coûtent le plus cher.
🔹 Ce que votre respiration doit indiquer :
souffle stable = sous VT1 (effort d’endurance)
souffle accéléré mais contrôlé = entre VT1 et VT2 (tempo / soutenu)
souffle haché, parole difficile = au-dessus de VT2 (zone lactique)
🔹 La règle d’or en montée :
Ne jamais dépasser VT2 au début d’un trail.
Sinon :
🔥 acidose précoce
🔥 glycogène brûlé trop vite
🔥 explosion sur la deuxième moitié
Astuce :
Utilisez un “pacing respiratoire” :
si la respiration devient instable,
➡️ ralentir avant que les jambes ne brûlent.
Avec ZoneX, le capteur détecte en direct la dérive ventilatoire → impossible de se tromper de zone.
3. Comment utiliser la respiration sur le plat
Sur le plat mais en trail, l’objectif est souvent de stabiliser :
cadence de respiration régulière
souffle contrôlé
maintien sous ou autour de VT1 selon la durée de l’épreuve
C’est votre zone “économique".
👉 L’idéal : ressentir un souffle fluide, sans tensions thoraciques.
👉 Au moindre emballement ventilatoire, réduire légèrement la cadence.
4. Comment gérer la respiration en descente
La descente est trompeuse :on pense récupérer… mais la ventilation s’emballe souvent.
Pourquoi ?
impacts musculaires → stress ventilatoire
vitesse → activation du système nerveux
tension du buste et des épaules → respiration haute
Objectif :
🔹 descendre vite… sans hyperventiler.
Comment faire :
relâcher le haut du corps
respirer plus bas, plus large
utiliser des expirations longues pour calmer le système nerveux
👉 Une respiration maîtrisée en descente = meilleure récupération + rythme plus stable ensuite.
5. Terrains techniques : la respiration comme stabilisateur
Dans les sections techniques, le problème n’est pas seulement physique mais cognitif :plus le terrain est compliqué, plus la respiration s’accélère automatiquement.
Pour rester efficace :
respirer profondément AVANT d’entrer dans la section
maintenir un souffle régulier malgré l’instabilité
éviter les apnées involontaires (très courantes en trail)
Les apnées courtes augmentent instantanément :
la pression musculaire
l’accumulation de CO₂
la fatigue ventilatoire
👉 Une ventilation continue permet un meilleur contrôle moteur.
6. Comment adapter l’entraînement trail avec VT1 & VT2
🔹 En-dessous de VT1 → endurance fondamentale
Objectifs :
travailler très long
améliorer la filière lipidique
préparer les ultras
Utilisation :
sorties longues, rando-courses
montée lente continue
🔹 Entre VT1 et VT2 → endurance active / tempo trail
Objectifs :
être efficace en montée
stabiliser la respiration
augmenter l’allure en terrain roulant
Utilisation :
blocs en montée douce
tempo sur chemins
séance “montée – descente” ventilatoire
🔹 Au-dessus de VT2 → intensité courte et spécifique
Objectifs :
gérer les relances
dépasser un passage technique
répondre à une attaque
Utilisation :
interval training trail court
séries dans les pentes raides
travail de puissance
👉 À utiliser avec parcimonie pour éviter la fatigue respiratoire excessive.
7. Ce que ZoneX change pour les traileurs
Avec ZoneX, un traileur peut :
connaître ses vrais VT1/VT2, indépendamment du terrain
suivre sa respiration en direct pendant les montées
éviter la dérive ventilatoire dès les premières heures
stabiliser son souffle sur les longues distances
adapter son pacing en fonction du profil du parcours
analyser les moments où la respiration explose (rythme trop élevé)
Cela permet d’avoir un trail plus régulier, plus maîtrisé, moins énergivore.
Conclusion
En trail, la respiration est votre meilleur repère d’intensité.
Grâce à VT1 et VT2, vous pouvez :
mieux gérer vos montées
ne plus exploser trop tôt
descendre plus vite en restant lucide
stabiliser l’effort dans les sections difficiles
améliorer votre endurance globale
👉 L’allure ne dit rien en trail.
👉 Le cardio ment parfois.
👉 La respiration, elle, dit toujours la vérité sur votre effort.




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