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Trail & respiration : comment gérer votre ventilation en montée, en descente et en terrain technique

  • Photo du rédacteur: PAIRFS
    PAIRFS
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

En trail, l’allure n’est pas un repère fiable : un même effort peut varier du simple au triple selon la pente, le sol, l’altitude ou la technicité.Mais il existe un indicateur interne qui, lui, reste précis partout : la respiration.


La manière dont vous ventilez révèle en temps réel :

  • votre filière énergétique,

  • votre niveau de fatigue,

  • votre placement par rapport à VT1 et VT2,

  • votre capacité à soutenir l’effort.


C’est pourquoi la respiration est l’outil le plus fiable pour gérer un trail, du court au long.


1. Pourquoi l’allure ne fonctionne pas en trail


Contrairement à la route :

  • une montée à 10 % peut doubler votre coût énergétique,

  • un sentier technique peut diviser l’allure par 2 sans changer d’intensité,

  • une descente rapide peut faire monter la ventilation sans augmenter la vitesse,

  • le cardio met du temps à réagir (souvent trop tard).


👉 La respiration, elle, réagit instantanément au stress métabolique.

Elle est donc parfaite pour guider l’effort.


2. Comment utiliser la respiration en montée


La montée est le moment où les erreurs d’intensité coûtent le plus cher.

🔹 Ce que votre respiration doit indiquer :

  • souffle stable = sous VT1 (effort d’endurance)

  • souffle accéléré mais contrôlé = entre VT1 et VT2 (tempo / soutenu)

  • souffle haché, parole difficile = au-dessus de VT2 (zone lactique)


🔹 La règle d’or en montée :

Ne jamais dépasser VT2 au début d’un trail.

Sinon :

🔥 acidose précoce

🔥 glycogène brûlé trop vite

🔥 explosion sur la deuxième moitié


Astuce :

Utilisez un “pacing respiratoire” :

  • si la respiration devient instable,

  • ➡️ ralentir avant que les jambes ne brûlent.


Avec ZoneX, le capteur détecte en direct la dérive ventilatoire → impossible de se tromper de zone.



3. Comment utiliser la respiration sur le plat


Sur le plat mais en trail, l’objectif est souvent de stabiliser :

  • cadence de respiration régulière

  • souffle contrôlé

  • maintien sous ou autour de VT1 selon la durée de l’épreuve


C’est votre zone “économique".

👉 L’idéal : ressentir un souffle fluide, sans tensions thoraciques.

👉 Au moindre emballement ventilatoire, réduire légèrement la cadence.


4. Comment gérer la respiration en descente


La descente est trompeuse :on pense récupérer… mais la ventilation s’emballe souvent.

Pourquoi ?

  • impacts musculaires → stress ventilatoire

  • vitesse → activation du système nerveux

  • tension du buste et des épaules → respiration haute


Objectif :

🔹 descendre vite… sans hyperventiler.


Comment faire :

  • relâcher le haut du corps

  • respirer plus bas, plus large

  • utiliser des expirations longues pour calmer le système nerveux


👉 Une respiration maîtrisée en descente = meilleure récupération + rythme plus stable ensuite.


5. Terrains techniques : la respiration comme stabilisateur


Dans les sections techniques, le problème n’est pas seulement physique mais cognitif :plus le terrain est compliqué, plus la respiration s’accélère automatiquement.


Pour rester efficace :

  • respirer profondément AVANT d’entrer dans la section

  • maintenir un souffle régulier malgré l’instabilité

  • éviter les apnées involontaires (très courantes en trail)


Les apnées courtes augmentent instantanément :

  • la pression musculaire

  • l’accumulation de CO₂

  • la fatigue ventilatoire


👉 Une ventilation continue permet un meilleur contrôle moteur.


6. Comment adapter l’entraînement trail avec VT1 & VT2


🔹 En-dessous de VT1 → endurance fondamentale


Objectifs :

  • travailler très long

  • améliorer la filière lipidique

  • préparer les ultras


Utilisation :

  • sorties longues, rando-courses

  • montée lente continue


🔹 Entre VT1 et VT2 → endurance active / tempo trail


Objectifs :

  • être efficace en montée

  • stabiliser la respiration

  • augmenter l’allure en terrain roulant


Utilisation :

  • blocs en montée douce

  • tempo sur chemins

  • séance “montée – descente” ventilatoire


🔹 Au-dessus de VT2 → intensité courte et spécifique


Objectifs :

  • gérer les relances

  • dépasser un passage technique

  • répondre à une attaque


Utilisation :

  • interval training trail court

  • séries dans les pentes raides

  • travail de puissance


👉 À utiliser avec parcimonie pour éviter la fatigue respiratoire excessive.



7. Ce que ZoneX change pour les traileurs


Avec ZoneX, un traileur peut :

  • connaître ses vrais VT1/VT2, indépendamment du terrain

  • suivre sa respiration en direct pendant les montées

  • éviter la dérive ventilatoire dès les premières heures

  • stabiliser son souffle sur les longues distances

  • adapter son pacing en fonction du profil du parcours

  • analyser les moments où la respiration explose (rythme trop élevé)


Cela permet d’avoir un trail plus régulier, plus maîtrisé, moins énergivore.


Conclusion


En trail, la respiration est votre meilleur repère d’intensité.

Grâce à VT1 et VT2, vous pouvez :

  • mieux gérer vos montées

  • ne plus exploser trop tôt

  • descendre plus vite en restant lucide

  • stabiliser l’effort dans les sections difficiles

  • améliorer votre endurance globale


👉 L’allure ne dit rien en trail.

👉 Le cardio ment parfois.

👉 La respiration, elle, dit toujours la vérité sur votre effort.



 
 
 

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